Lettre au Directeur Général de la documentation.
Publié le 28 Août 2019
Junior Doumbouyou Kany Tchissambo,
Instructeur en communication sociale/ Sapeur-pompier privé professionnel. Tél : 04607086/Libreville.
Libreville, le 28 Aout 2019
A monsieur le Directeur de la
Documentation et de l’immigration.
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Objet : Dénonciation sur les agents de la gendarmerie nationale (Véhicule immatriculé GN 10497).
Monsieur le Directeur,
Je viens auprès de votre bienveillance, dans le but de vous relater un fait peu orthodoxe dont les forces de l’ordre s’accommodent depuis plusieurs années au grand dam du respect du drapeau et de leur profession pourtant « digne » et sacrée.
Pour clair, j’ai assisté à une scène rocambolesque dans la nuit du 27 Aout 2019 entre 19h45 et 20h30 au niveau du quartier Nombakélé, juste à quelques mètres de la mairie du 3ième arrondissement de Libreville. Une unité d’au moins 7 agents de gendarmerie à bord d’un camion de type Eurocar immatriculé GN 10497, s’est stationné à un endroit précis à bord duquel se trouvait des sujets expatriés de nationalité sénégalaise et tchadienne et quelques gabonais.
La pratique d’interpellation et de demande de « rançon » aux parents aux sujets étrangers, est bien connue à Libreville, et c’est ce qui s’est exactement passé hier soir. Cette pratique consiste à faire des contrôles dans les artères de la capitale, interpeller des passagers des véhicules à usage de taxi puis demander des espèces sonnantes et trébuchantes aux familles de leurs victimes : c’est un comportement blâmable et honteux.
De plus, j’ai entendu de mes propres oreilles, un agent réclamer la somme de 20.000 F Cfa en guise de « rançon »-caution- pour la relaxation d’un « prisonnier ». Non sans rappeler que certains parents des « prisonniers » campaient autour dudit camion. Ces « prisonniers » étaient dépourvus de pièces d’identité nationales et de carte de séjour.
Le comportement de nos forces de sécurité n’honore pas notre patrie, l’a ternie et renvoie l’image d’un pays aux antipodes de la raison et de l’honneur. J’aimerai bien savoir s’il existe des enquêtes de moralité avant tout recrutement dans les corps car ce phénomène est inquiétant pour l’avenir. C’est donc l’occasion de vous demander de faire en sorte de l’établissement puis la délivrance de la CNI soit effective car les populations sont en attente et s’impatientent.
Je joins au présent courrier, un document qui relate les faits d’un autre cas similaire, preuve que la corruption dans nos forces de sécurité, est une réalité palpable.
Dans l’espoir les mots que je vous exprime avec le cœur et la raison raisonnent dans votre cœur, je vous prie, M. le Directeur, de bien vouloir accepter l’expression de ma profonde déférence.
- copie commandant en chef de la gendarmerie nationale.
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