Gabon: Forces de sécurité républicaines ou champ de ruine? ( enquête)

Publié le 11 Mars 2018

"gendarmes agresseurs, silence complice des autorités'' image tirée de gabonreview.com

"gendarmes agresseurs, silence complice des autorités'' image tirée de gabonreview.com

Nous sommes bien là dans une une jungle, une anarchie où ceux qui ont des crocs dévorent les plus faibles. Ne dit-on pas que ce qui semblable en haut, est semblable en bas? Les forces de sécurité gabonaise sont-elles semblables à AQMI mais sous l'aile de la justice, des lois iniques, discriminatoires et oppressives au regard impuissants du parquet, de l'inspection de la police et des autorités pat défaut mais surtout d'un peuple considérable? 

   La question de l'attitude des forces de sécurité, n'a  jamais cessé de faire couler beaucoup d'encres et de salives au regard faits observés ça et là. On est finalement amené à se demander si réellement la gangrène du racket, de la violation des droits de l'Homme, des bavures, ne pourra trouver une issue favorable et définitive tant que l'arbitraire et la mauvaise foi seront érigés en normes au Gabon.    

   Depuis plusieurs années, on assiste à une théâtre désolant et déshonorant de la part de ceux qui ont décidé de servir les couleurs et les symboles chers à la majorité des citoyens épris de liberté, d'indépendance de notre mère patrie. La jungle indescriptible et traumatisante qu'est le Gabon, véritable cour du roi pétaud, où les forces du/de dés(ordre) sont les premiers à enfreindre les lois, quoi de puis "normal", elles sont à l'image de leurs hiérarchies, corrompus et irrespectueux des règles les plus élémentaires du vivre-ensemble. 

  Il y'a donc lieu ici, de dénoncer certains actes blâmables orchestrés par les gendarmes et policiers gabonais qui, comme nous le savons tous, ne sont pas des instruments pour l'agir républicain mais des bras séculiers d'un régime moribond, sanguinaire, mafieux et sans cœur, qui n’hésite pas à s’asseoir sur la constitution, garant des libertés individuelles et collectives en violant même les traités internationaux, les chartes relatifs aux droits civils, politiques et positifs; en voici donc quelques faits dans le développement ci-après:

  - Le 28 Décembre 2017 entre 12h00 et 13h30, une véhicule Pick-up de la gendarmerie nationale immatriculé 10447, était posté au niveau du quartier derrière l’hôpital, à quelques encablures du bâtiment abritant les locaux de Canalplus. Une unité de 5 agents de gendarmerie y était à la "manœuvre"-service- rackettant automobilistes, à majorité des chauffeurs de taxi, mais le plus important est qu'ils n'ont pas hésité à interpeller les "sans papiers" d'origines d'Afrique de l'ouest dont des mineurs et adultes tous sexes confondus. Le modus operandi est connu: les prendre en otage, non-pas pour faire leur travail mais plutôt pour le ravir quelques billets de banque. Au bout d'une heure, c'est un  Pick-up qui avait fait le plein avec à son bord plus de 14 personnes-butins-. Le plus surprenant, est le fait de voir la non-gêne de deux brigadiers, qui n'avaient pas froid d'entamer des négociations avec deux "gibiers" d'une vingtaine d'années, afin de leur soutirer entre 3 à 5000 Franc CFA en guise de caution. Ces jeunes ont pu s'en tirer d'affaire et ils ont été relâchés.

  Puis, vint le tour d'un sexagénaire d'origine sénégalaise qui, connaissant sans doute le topo, a décidé de descendre du véhicule pour passer un appel à un proche afin de s'acquitter de la "rançon" de 30.000 Fr CFA en vain. Ainsi, il décida alors d'aller demander une aide-emprunt-auprès du boutiquier de même nationalité que lui, mais celui-ci n'a pas été favorable à sa requête, il s'est donc résigné et à rejoint le véhicule sous l'appel des gendarmes ripoux. 

  Au finish, l'unité de gendarmerie, compte tenu de l'âge de trois "détenus", a décidé de les relaxer et a emporté le reste du butin dans une destination inconnue escorté par un véhicule à usage de taxi immatriculé AS 667 AA, numéro de portière 1005 Libreville. Nous ignorons si cette unité était en possession d'un ordre de mission.

  - Toujours le 28 Décembre 2017, cette fois-ci à 22h, deux autres véhicules de type Pick-up; se sont stationnés au niveau du rond-point avenue de cointet. Des gendarmes en plein "service", ont honteusement exercer leur racket parfois en exigeant des automobilistes des montants à leur guise. L'un d'entre eux, a interpellé un sujet malien en possession de son reçu de paiement qui atteste, du renouvellement de carte de séjour délivré par la documentation. Ce document justificatif l'a été tout simplement confisqué sous prétexte qu"il devait s'en aller et revenir avec le récépissé original. La "victime" étant riverain de ce quartier s'en alla récupérer sa pièce demandée mais à son retour, l'unité avait déjà remplié. C'est donc avec stupéfaction qu'il a découvert ce honteux dessein. Nous ignorons encore si ces "gendarmes' étaient en possession d'un ordre de mission.

   - En  AOUT 2017, un véhicule pick-up de la police judiciaire, selon les dires de la victime, s'est arrêté presque au milieu de la route et ses occupants en sont descendus pour agresser un passant, par ailleurs, commerçant qui possédait un sac à dos avec sa marchandise dont des vêtements coûteux. cette scène s'est déroulée sous le regard impuissant des badauds. Le sujet sénégalais a, contre toute attente, été embarqué dans ce véhicule en direction d'Owendo. C'est arrivé dans cette commune voisine à Libreville, précisément avant l'école nationale de gendarmerie qu'il a été dépossédé de sa marchandise d'une valeur de 100.000 Fr CFA, de ses différentes pièces ( carte de séjour, carte consulaire), son téléphone et son porte-feuille avant d'être relaxé. Il dit s'être rendu à la direction de la sûreté urbaine pour porter plainte contre x, mais là-bas aussi, il lui a été demandé une somme d'argent pour faciliter sa procédure. 

    Nous sommes bien là dans une une jungle, une anarchie où ceux qui ont des crocs dévorent les plus faibles. Ne dit-on pas que ce qui semblable en haut, est semblable en bas? Les forces de sécurité gabonaise sont-elles semblables à AQMI mais sous l'aile de la justice, des lois iniques, discriminatoires et oppressives au regard impuissants du parquet, de l'inspection de la police et des autorités pat défaut mais surtout d'un peuple considérable? 

  

   Ecrit par Junior Ebong Tchissambo, MVETT INFOS GABON

Rédigé par Junior Ebong Tchissambo

Publié dans #société

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