De l'unité nationale comme force ( Du rejet du tribalisme et de l'ethnocentrisme)

Publié le 5 Octobre 2017

De l'unité nationale comme force ( Du rejet du tribalisme et de l'ethnocentrisme)

 

 L'histoire nous enseigne que aucun peuple n'est parvenu à prendre son destin en se libérant des régimes despotiques sans la determination, le courage et la volonte. Ils ont battu le pavé avec un esprit d'unité car l'objectif premier a toujours été l'intérêt général: la restauration de l'état de droit, du respect des droits fondamentaux, de la réduction considérable du chômage et du taux de chômage, de la relance économique et un développement multiforme. 
   
   Si le printemps arabe que nous avons connu il y'a moins de 10 ans dans l'Afrique blanche, a été un franc succès, c'est juste le fait du degré d'unité des populations, du rejet de l'appartenance ethnique, clanique et l'abandon des clivages réducteurs qui ne favorisent pas le vivre-ensemble et l'atteinte des objectifs cruciaux. Comme un seul homme, les populations de Tunisie, d'Égypte et d'Algérie, ont mené des luttes insurrectionnelle dans leurs pays respectifs qui furent un succès. Sans unité et culture patriotique politiques, ils n'auraientcertainement pas, avec bravoure, renverser ces régimes despotiques, autocratiques et autoritaristes d'une si belle manière: l'unité. 

   En sus, le cas burkinabé est plus qu'éloquent. Au plus fort de ses 37 ans de pouvoir sans partage, conquis par les armes, par l'élimination des plus valeureux hommes d'état qu'a connu notre continent, Thomas Isidore Noël Sankara. Blaise Campaore accéda à la magistrature suprême avec le soutien de l'état français par coup d'état militaire qui, finalement, s'est soldé en coup d'état permanent. Le peuple burkinabé ayant souffert le martyr pendant toute cette période, comme un seul homme, était décidé à tourner un page sombre de son histoire et ouvrir une nouvelle page salutaire pour  son avenir. C'est donc l'unité qui a prévalu, le patriotisme et la loyauté des hommes en uniforme envers les symboles de la République et non envers des oligarques, qui a permis que l'insurrection de Ouagadougou soit une parfaite réussite et aboutisse au départ de Blaise Campaore. C'est dire à quel point, l'unité, le courage et la détermination peuvent être des armes salvatrices pour un peuple opprimé même désarmé.
 
  Les populations d'Afrique centrale en général et gabonaises en particulier, devraient se nourrir de cette graine et de la leçon de courage, d'unité et de détermination des peuples amis qui nous ont montré la voie. Oui, malgré certains clivages et stéréotypes inter-ethniques qui pilullent dans notre pays, nous restons convaincu que le Gabon est un état indivisibles. En dehors des ennemis de la patrie acquis à la cause des perfides sorciers de la "majorité" minoritaire, la plupart des gabonais ont compris que le combat se trouve ailleurs, que nos ennemis à tous, se seraient décider indéfiniment de l'avenir du pays. La soif de liberté qui anime le peuple opprimé, ne saurait être étouffée par des intimidations venant de qui que ce soit. 

  Il est rare de voir un régime despotique, faire plus d' un demi-siècle au pouvoir. Le Gabon ne serait pas l'exception à la règle. L'entente entre les plus de 50 différentes ethnies que regorge notre pays est plus qu'un atout, c'est une force. Comme un seul homme, comme nos devanciers, le peuple dans sa majorité libérera la liberté en prenant son destin en main. Nous ne sommes pas moins courageux que nos frères tunisiens, algériens,  egyptiens et burkinabés. Levons nous comme eux, pour nous, pour nous enfants, pour les enfants de nos enfants afin que les temps heureux rêvés par nos ancêtres arrivent enfin chez nous. Afin que les perfides trompeurs qui sèment la peur et répendent  le poison, soient chassés et répondent de leurs actes. 

 "un peuple décidé à se battre pour son indépendance et sa liberté, il est invincible" Ruben Um Nyobe.


Gabonaisement,  Junior Ebong Tchissambo

Rédigé par Junior Ebong Tchissambo

Publié dans #Tribune Libre

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