Nous vous contons cette histoire telle qu’elle s’est réellement déroulée. Les faits retracés ici, nous ont été communiqués par une source très proche des milieux autorisés du parquet.

Publié le 8 Octobre 2014

Au commencement, Louis Gaston Mayila est contacté par trois personnes, ils lui font la confidence qu’ils sont en possession d’un nombre important de clichés de billets de banque dont la valeur est estimée à plus de trois milliards de francs CFA. Mayila accepte d’être leur associé et s’engage à leur fournir l’argent pour l’achat du matériel manquant et un cadre discret pour travailler en toute quiétude.

Aussitôt dit, aussitôt fait, moins d’une semaine après cet entretien, l’équipe s’installe dans une villa située au quartier Okala. Mayila en plus de la villa, promet d’apporter les trente millions devant servir à l’acquisition du matériel indispensable pour faire tourner la planche à billet. Rendez-vous est pris et LGM s’en retourna tout heureux en pensant aux centaines de millions qui iront grossir ses comptes.

Informé par les gens du milieu, du jour et de l’heure à laquelle LGM apportera les trente millions de francs CFA, le magistrat Edzo Ndong décide de monter une arnaque, pour s’emparer de l’argent. Il s’adjoint la collaboration d’éléments véreux des forces de police, ensuite il met un dispositif de surveillance pour controler les allées et venues la des occupants de la villa. Quelques heures avant l’arrivée de LGM, Edzo Ndong et ses vrais faux agents s’installent au bar en face de la villa, épiant l’entrée de Louis Gaston Mayila.

L’alerte est donnée par un des guetteurs de la bande à Edzo Ndong, LGM vient de faire son entrée dans la villa. Le dispositif se met en place, quelques minutes après l’arrivée de Louis Gaston, le magistrat et son équipe font irruption dans la villa, LGM est pris en flagrant délit de contrefaçon de billets de banque, tout le matériel servant à la falsification est exposé. Le magistrat décline son identité et se présente comme Le procureur Adjoint de la République et donne un nom qui n’est pas le sien. Edzo Ndong ordonne que des photos soient prises et que toute la bande à Mayila soit conduite à la direction de la Police Judiciaire pour y être entendue et gardé à vue. Il demandera également que l’on fasse venir une équipe de journalistes de TV+ et de Télé Africa. Conscient de la nature des conséquences qui allaient s’abattre sur lui, Louis Gason M sollicite l’indulgence du magistrat.

Selon LGM, le magistrat lui demandera ce qu’il a à leur proposer, pour que le scandale soit étouffé et son honneur préservé.

Coincé, LGM demandera au magistrat combien il veut pour tout arrêter et ne pas donner une suite à cette affaire. Le magistrat demandera à LGM, une somme de trente millions pour fermer les yeux. LGM lui dira ne disposer que de trois millions de francs CFA dans son véhicule. Toutefois, il promettra lui apporter les vingt-sept millions manquants dans moins de trois jours. Le magistrat sceptique exigera que LGM lui signe une reconnaissance de dette. Cette option déplait à LGM, Edzo Ndong demandera que LGM laisse le véhicule de marque Range Rover en gage. Il confisquera également l’arme de service de l’aide de camp de LGM.

Compromis trouvé, Edzo Ndong ordonnera à un agent de son équipe de déposer LGM chez lui et de ramener le véhicule. A la résidence de LGM, en voyant son mari descendre du range rover qui repartait avec un inconnu, l’épouse de LGM lui demandera où va la voiture, il lui répondra que le véhicule a un problème mécanique, le mécanicien l’emmène pour effectuer les réparations.

Convaincu d’avoir été arnaqué, LGM se rend à la police judiciaire et porte plainte contre x pour vol de voiture et braquage d’une somme de trois millions, il signale aussi que l’arme de service de son aide de camp a été emportée par les gangsters. Après avoir fait cette déclaration, LGM s’embarque pour Port Gentil.

Les agents de la Police Judiciaire vont aussitôt diligenter une enquête, une arme en circulation peut faire beaucoup de dégâts, surtout que c’est une arme qui appartient à un agent des forces de sécurité. En peu de temps, grâce à leurs réseaux d’informateurs, les agents de la PJ retrouvent le véhicule dans la propriété du magistrat. La déposition du magistrat ne fera pas état de braquage, mais de prêt d’argent, la voiture servant de gage. La suite de l’enquête va finalement conduire les braves gars du Komo à découvrir le pot aux roses. En possession de toutes les preuves prouvant qu’il s’agit d’un trafic de fausse monnaie, la direction de la police judiciaire alerte son antenne de Port Gentil, instructions leur est donnée de mettre LGM aux arrêts et de le transférer de toute urgence à Libreville.

Agissant sur instructions de leur hiérarchie, les officiers de police judiciaire arrêtent LGM et le transfèrent à Libreville. Conduit à la direction de la PJ à Libreville, LGM découvre stupéfait que le magistrat Edzo Ndong est certes un vrai magistrat, mais qu’il est retraité, qu’il n’est pas procureur adjoint et que son vrai nom est Edzo Ndong, que les agents qui l’accompagnaient sont eux aussi de vrais agents de police, mais qu’ils agissaient à leur compte personnel. Ce qui justifie leur présence en cellule. Ensuite, les agents signifieront à LGM qu’il est mis aux arrêts et sera placé en garde à vue pour contrefaçon de billets de banque et associations de malfaiteurs.

Quelques heures après sa mise en garde à vue, l’officier en charge de l’enquête, recevra des instructions du Ministère de l’Intérieur, lui ordonnant de libérer Louis Gaston. Après avoir informé sa hiérarchie, l’Officier de service libère LGM.

Mis au courant de la situation, le procureur de la république, s’offusquera de ce que les intrusions des politiques constituent un frein à l’application de la justice et que tous les citoyens doivent connaître le même traitement devant la loi. Elle fera également remarquer que cette affaire oppose un ancien haut magistrat et un avocat du barreau, tous les deux sont impliqués dans une affaire de fausse monnaie, il n’est pas normal qu’avant les conclusions de l’enquête, que l’un des présumés coupables ne soit pas placé en garde à vue comme les autres inculpés. Outre les interprétations pouvant provenir du milieu judiciaire, qui ne comprendrai pas comment c’est le magistrat qui est en garde à vue et l’avocat en liberté. L’opinion publique y verrait une application discriminatoire et variable de la justice selon l’appartenance ethnique.

Le procureur sans tenir compte des mystérieuses instructions du Ministère de l’Intérieur, ordonnera que LGM soit de toute urgence arrêté et conduit au parquet. Le procureur insistera pour que cette mission soit exécutée par les agents de la police judiciaire et non pas par les OPJ de la Gendarmerie. Les premiers cités étant tenus responsables d’avoir exécutés des ordres susceptibles d’entraver une enquête judiciaire. Saisi de la situation, la Présidence de la République a réaffirmera le principe de la séparation des pouvoirs et de l’indépendance de la justice, la loi doit s’appliquer sans égards aux questions politiques et autres.

Sommés de s’exécuter, les flics de la PJ iront de nouveau arrêter Louis Gaston et le conduiront au parquet. Où le procureur de la république lui signifiera les charges qui pèsent contre lui et les autres inculpés, avant de leur délivrer un mandat de dépôt. En attendant les conclusions de l’enquête et l’ouverture du procès, LGM, Edzo Ndong et associés seront tous placés en détention provisoire à la prison centrale de Gros Bouquet. Les scènes d’évanouissement de LGM après que le procureur lui ait signifié sa mise en détention provisoire ne lui ont pas évité d’être conduit à la prison centrale où il séjourne en attendant de passer à la barre sans la toge d’avocat, cette fois, il sera assis au banc des accusés.

Voilà la véritable histoire de cette arrestation, il n’y a pas de complots politique dirigé contre qui que soit, juste une application basique de la loi, que l’on s’appelle LGM, avec tout le chapelet de titres et fonctions dont on peut se targuer, que l’on soit un ancien haut magistrat, que l’on soit agent de la police judiciaire, la loi est la même pour tous les citoyens, elle s’exécute avec la même rigueur et ce n’est pas l’avocat Mayila, ou le magistrat Edzo Ndong et encore moins les flics ripoux qui peuvent l’ignorer.

source: www.gabonpresse.co

 Nous vous contons cette histoire telle qu’elle s’est réellement déroulée. Les faits retracés ici, nous ont été communiqués par une source très proche des milieux autorisés du parquet.

Rédigé par Junior Ebong Tchissambo

Publié dans #information 5

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