Gabon: l'activiste Junior Ebong Tchissambo aux prises avec la police, appelle à continuer le combat pour la libération du gabon.

Publié le 31 Août 2017

Gabon: l'activiste Junior Ebong Tchissambo aux prises avec la police, appelle à continuer le combat pour la libération du gabon.
Gabon: l'activiste Junior Ebong Tchissambo aux prises avec la police, appelle à continuer le combat pour la libération du gabon.

 

 
Ce Jeudi 31 Aout à 11h45, jour de la commémoration en la mémoire des victimes du massacre post-électoral survenu le 31 Aout 2016, j' ai été arrêté et conduit à la préfecture de police pour avoir filmé un policier au lieu habituel du rond-point Avenue de Cointet où le racket s'y déroule depuis plus d'un an de maniéré intempestive.
 
C'est en prenant un jus avec l'un de mes proches que, comme depuis une semaine déjà, j'ai filmé un des policiers qui était en plein "service" à moins de 30 mettre de nous. Une omission de désactivation du flash de mon téléphone a été à l'origine du bémol, ce qui a très vite interpellé l'agent de police qui, après constat, s'est rapproché de moi et m'a demandé de montrer les images de mon appareil.
 
Après, qu'il ait effectivement vu les trois images contenues dans mon appareil, il a alerté ses collègues et m'a demandé de le suivre jusqu'à la préfecture de police pour me livrer à son supérieur hiérarchique, du moins, à son poste. Je n'ai opposé aucune riposte et nous nous y sommes rendus.
 
Arrivé à la préfecture, il m'a baladé ici et là avant de me conduite dans le bureau d'un capitaine officier de police judiciaire qui, elle, m'a conduit chez un commandant chargé le la sécurité routière. Cet ainsi qu'un interrogatoire a débuté. J'ai affirmé que je l'avait fait délibérément et ledit commandant a fouillé le téléphone après m'avoir intimé l'ordre de le déverrouiller et a, de ce fait, vu les autres photos de policiers de la section motorisée, pris en photo le Samedi 24 Aout au même endroit.
 
Ensuite, il m'a passé la parole; je me suis présenté en donnant ma grande identité et expliquer les raisons de mes actes. Ayant pour certains des policiers constatés que je n'était pas à ma première venue dans cet édifice, ils m'ont demandé si l'objet de ma démarche était de publier des photos des agents de police afin de ternir leur image puis m'ont demandé de donner le nom de mon blog.
 
Après vérification d'un des 7 agents présents, celui-ci ne connaissant certainement pas comment trouver un lien internet sur la toile, a déclaré que je mentais et ils ont, à l'exception du commandant et deux agents, commencé à m'injurier et émis des railleries sur ma personne.
 
Menacé d'être mis en garde à vue et déféré au parquet mardi sans oublier d'avoir été intimidé, je n'ai pas baissé ma garde et j'ai tenu tête à l'un de lieutenant qui hurlait sur moi et le faisant aussi quand il m'accusa d'avoir été arrêté pour injure et outrage à une autorité de police.
 
Vint alors la période de l'audition: j'ai réaffirmé dans celle-ci qu'une activité de racket se déroulait au dit endroit et que les policiers "ripoux" touchaient des pot-de-vin au vu et au su de tout le monde, ce qui vaut mon indignation pour une police qui se veut respectable.... et que je gardais ses archives pour mon compte personnel..... Que je n'étais pas à ma première tentative de privation de liberté...Passons
 
Aussi, est-il nécessaire de rappeler que j'ai été interdit de faire mes besoins par le capitaine du bureau 116 mais grâce au brin d'humanisme du lieutenant que m'a auditionné Officier de police judiciaire ABEME NDONG Marie Clarisse du bureau 115 au premier étage, qui a bien voulu ma faire accompagné par un agent pour une partie de mes besoins.
 
Un proche a moi a été contacté pour venir s’enquérir de la situation puis j'ai été libéré sans avoir été placé en garde à vue mais mon téléphone de marque Samsung J1 2016 a été mis sous scellé et ils nous ont dit de revenir lundi 4 Septembre afin que le commandant transmette mon dossier au préfet qui jugera de mon sort.
 
A une loi injuste nul n'est tenu; à un pouvoir inique, il ne faut dévouer aucun respect, je suis sûr d'une chose après avoir observé tous ce qui se passent à la préfecture de Libreville, la peur a, définitivement,changé de camp. Il ne faut pas battre un brèche. Comme Patrice Lumumba, aucune forme d'intimidation, de torture ne me fera implorer la grâce et je regarderais la prison ou la mort en face.
 
Si je sors indemne, je me battrais toujours contre l'injustice et contre ce régime moribond, inique, usurpé et ses suppôts dont certains corps habillés. Plus que jamais déterminé.
Libérons notre pays, advienne que pourra.Continuez le combat jusqu'à la victoire finale: la chute du régime sanguinaire, illégitime, illégal, inique et finissant des Bongo-PDG.
 
Au service de mes droits et des droits de mes concitoyens.
 
" N'ayez jamais peur, jamais peur de défendre les droits des plus faibles, car si vous ne le faites pas, les punitions que la société vous infligera ne seront rien à coté de ce que vous infligera votre âme" Martin Luther King.

Je suis Junior Doumbouyou Kany Tchissambo, citoyen gabonais résidant à Libreville, de mouvance insurrectionniste, Fils de Feu Ebong Guy et Bouanga Therese. je suis accusé de délit de badge et Je suis prêt à répondre de mes actes.

" Personne ne fera le Gabon à notre place" Gregory Ngwba Mintsa.

Désormais les panthères ont remplacé les chiens!!!!!

Rédigé par Junior Ebong Tchissambo

Publié dans #information

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